L’Association Masaryk est une organisation non-gouvernementale engagée dans le développement des relations franco-tchèques et slovaques dans le domaine juridique et judiciaire.
L’idée qui a conduit à la création de l’association était d’établir des relations permanentes entre les juristes tchèques, slovaques et français. L’association a été créée avec le consentement des deux petites-filles du président Masaryk autorisant que le nom du fondateur de la Tchécoslovaquie, qui porte l’exemple de l’Etat de droit, y soit inscrit.
POUR L’UKRAINE : LA PRIMAUTÉ DU DROIT
L’ Association Masaryk approuve et soutient la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies votée le 23 février 2023 portant sur “Les principes de la Charte des Nations Unies sous-tendant une paix globale, juste et durable en Ukraine”.
Le 26 novembre 2021, la réunion annuelle de l’Association Masaryk a eu lieu. Le thème de la conférence était le règlement alternatif des litiges en France et en République tchèque. La conférence a eu lieu à Paris à l’occasion du 30ème anniversaire de l’Association Masaryk. A cette occasion la nouvelle direction de l’Association Masaryk a été élue. M. Stanislav Balík et M. Yves Laurin sont devenus les Présidents de l’Association Masaryk. Mme Eva Indruchová est devenue Secrétaire générale et M. Martin Šíp a été élu Secrétaire général adjoint.
Président
Avocat et historien
Avocat et historien Stanislav Balík, jr. est né le 6 octobre 1956 à Prague. De 2004 à 2014, il a été juge à la Cour constitutionnelle de la République tchèque. Il enseigne à la Faculté de droit à Pilsen, à la Faculté de droit de l’Université Palacký à Olomouc, à la Faculté de droit de l’Université Masaryk à Brno ou à l’Institut CEVRO. Il traite principalement de l’histoire générale de l’État et du droit et de l’histoire des professions juridiques.
M. Stanislav Balík dit de lui-même : « Je suis un avocat qui fait l’erreur de s’identifier avec ses clients, ce qu’il ne devrait pas. Malheureusement, je me bats en vain avec cela depuis des années depuis que j’exerce la profession de l’avocat. »
Lors de la conférence sur la protection des droits sur l’Internet, le 2 octobre 2019, Stanislav Balík a rappelé l’histoire de l’Association : « Je suis très heureux que le programme d’aujourd’hui soit non seulement moderne, mais aussi un peu axé sur l’histoire, car l’Association peut se référer d’avoir une longue histoire. « Je me sens comme un gardien de la tradition, car j’ai commencé à travailler dans l’Association dès sa création ». Nous avons commencé par l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’indépendance des avocats. Et comme l’a rappelé mon collègue Yves Laurin, des représentants des avocats et de la justice étaient présents – Otakar Motejl, Karel Čermák, président du barreau tchèque, Václav Král, responsable du département des relations internationales, et d’autres personnalités. A cette époque, nous étions dans le rôle d’étudiants et nos collègues français étaient nos professeurs. Aujourd’hui, nous sommes des partenaires égaux et nous travaillons bien ensemble. »
Président
Docteur en droit
Docteur en droit, diplômé de l’IEP de Paris (Sciences Po) et de l’Institut de droit comparé, avocat au Barreau de Paris et au Barreau tchèque, ancien membre du Conseil de l’Ordre des avocats de Paris, ancien membre du Conseil d’administration de l’INALCO, co-fondateur de l’association Masaryk, Yves Laurin a enseigné à Sciences Po, à l’Université de Paris I et à l’Ecole des avocats.
Secrétaire générale
Directrice du département des relations internationales du Barreau tchèque, avocate, Prague
…est directrice du département des relations internationales de l´Ordre des avocats tchèque. Elle a également été, pendant 6 ans, la répresentante permanente de l´Ordre des avocats Tchèque à Bruxelles. Elle est aussi la représentante nationale de l’Association Internationale des Jeunes Avocats (AIJA) pour la République tchèque. Elle est diplômée de la faculté de droit de l’Université Charles de Prague et titulaire d´un LL.M. de la faculté de droit de l’université technique de Dresden (Allemagne). Enfin, elle a effectué une partie de ses études doctorales à la faculté de droit de l’université de Bordeaux (France). Elle est inscrite au Barreau tchèque comme avocat non exerçant.
Pendant son temps libre elle se consacre à la sensibilisation et à la promotion du thème du bien-être au sein des professions juridiques et elle est également professeur de yoga.
Secrétaire général adjoint
cabinet d’avocats Constelius s.r.o., Prague
Martin est diplômé de la Faculté de droit de l’Université Charles à Prague. Il a également étudié à l’Université des sciences sociales Toulouse 1 – Capitole et a effectué un stage à l’EFB – (École de Formation des Barreaux) à Paris. Depuis 2011, il travaille en étroite collaboration avec le cabinet d’avocats Yves et Matthias Laurin à Paris.
Martin concentre sa pratique sur les affaires comportant un élément transfrontalier, principalement pour des clients francophones. Il est spécialisé dans la restructuration, l’insolvabilité, le droit des contrats, le conseil transactionnel, les acquisitions, le conseil juridique stratégique et la gestion des risques juridiques complexes.
Martin est un promoteur des relations et des échanges franco-tchèques dans les domaines de la coopération judiciaire, des affaires et de la culture.
Martin Šíp exerce la profession d’avocat depuis 2008. En 2013, il a cofondé le cabinet d’avocats Šíp, Kadlec, Paikrová s.r.o., qui a changé de nom pour devenir Constelius s.r.o., advokátní kancelář en 2020.
Trésorière
Ancienne enseignante en droit bancaire à l’Université de Paris 2
Diplomes:
Sciences Po Paris Service Public
Maitrise en Sciences Economiques
Maitrise en Droit Carriere
Activités professionnelles:
Secrétariat général à la jeunesse et aux sports (1976), chargée de mission Commission nationale des immigrés (1977)
Admise au concours d’Adjoint de Direction à la Banque de France (décembre 1977)
Secrétariat général de la Commission bancaire – Autorité indépendante adossée à la Banque de France- de janvier 1978 au 31 décembre 1999: responsable dans les services de contrôle, Directeur adjoint, Chef du service juridique
Université de Paris 2; Chargée de cours de droit bancaire dans le cadre du Magistère de droit des affaires
Trésorière de l’Association Masaryk
Decoration:
Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Le Barreau tchèque et l’Association Masaryk ont organisé une conférence internationale à Paris
Le Barreau tchèque a organisé une conférence réussie à Paris en coopération avec l’association Masaryk
La conférence tenue à Prague, le 2 octobre 2019, sur la protection des droits sur Internet a comparé l’expérience de la France et de la République tchèque
C’était l’époque de révolution de velours. A début de l’année 1990, le nouveau président de la Cour suprême de la République tchèque et slovaque fédérative, Otakar Motejl, rencontre à Prague le président du Conseil constitutionnel français, Robert Badinter. Ils ont lancé un débat sur la démocratie et la peine de mort à l’Université Charles de Prague.
L’association Masaryk est issue de cette première rencontre. Quelques semaines plus tard, l’abolition de la peine de mort est votée par le Parlement tchécoslovaque. Cet écho significatif, y a certainement contribué.
…fut engagé, toute sa vie, pour la démocratie et les droits de l’homme.
Avocat et homme d’Etat, Otakar Motejl nait le 10 septembre 1932 à Prague dans une famille de juristes. Son père, Jiří Motejl, et son grand-père Otakar Janota, dont il porte le prénom, étaient avocats. En 1955, après avoir obtenu son diplôme de la faculté, il commence à pratiquer le droit à Bánská Bystrica (Slovaquie). Son premier maître de stage était JUDr. Štefan Peťko, dont il a toujours parlé avec beaucoup de respect et de gratitude : « Il m’a appris toutes les bonnes choses en moi en termes de professionnalisme. » En 1960, il rejoint le Cabinet d’avocats n ° 2 sis à la rue Ječná à Prague.
En septembre 1968, il est élu juge à la Cour suprême de Prague. Il était le seul non partisan de l’ancien régime parmi les juges. Dans cette fonction, il a été largement impliqué dans la réhabilitation, alors en cours, des personnes injustement condamnées, par les Tribunaux. Il quitte la Cour suprême en avril 1970 puis pratique à nouveau le droit jusqu’en janvier 1990. Il a notamment défendu de nombreux dissidents, de partisans non officiels de la culture et de militants de mouvements indépendants dans le cadre de procédures pénales politiques.
En décembre 1989, il est élu membre de la Commission d’enquête de l’Assemblée fédérale sur les événements du 17 novembre 1989. Du 23 janvier 1990 au 31 décembre 1992, il fut président de la Cour suprême de la République socialiste tchécoslovaque et, du 25 février 1993 au 8 août 1998, président de la Cour suprême de la République tchèque. D’août 1998 au 16 octobre 2000, il sera ministre de la Justice du gouvernement de la République tchèque, sous la présidence de Vaclav Havel dont il fut proche notamment durant toute la période de la dissidence.
Il sera également le premier ombudsman tchèque:
Distinctions:
Otakar Motejl est co-fondateur de l’Association Masaryk qu’il présidera avec Robert Badinter.
Avocat, Professeur d’Université et homme d’Etat Robert Badinter est l’une des autorités morales les plus respectées en France. Il a été le ministre de la Justice qui a aboli la peine de mort en France (loi du 9 octobre 1981 votée le 30 septembre 1981) et introduit de nombreuses lois consolidant les libertés. Il a présidé le Conseil constitutionnel et a également été sénateur.
Robert Badinter, dont les parents sont originaires de Bessarabie, est né le 30 mars 1928 à Paris.
Son père, Simon Badinter, durant la guerre, est arrêté à Lyon par la Gestapo le 9 février 1943, et sera déporté et assassiné au camp de concentration de Sobibor.
Robert Badinter échappe de peu à l’arrestation, et grâce à de faux papiers d’identité et au silence de villageois, peut continuer à fréquenter le lycée jusqu’à la Libération en août 1944.
Il est diplômé en lettres et en droit de l’Université de Paris ainsi que diplômé de l’Université Columbia de New York (Master en Arts). À partir de 1951, il est avocat, inscrit au barreau de Paris. En 1954, il obtient, à la Faculté de droit de Paris, le grade de docteur en droit
Co-fondateur, en 1965, du cabinet d’avocats Badinter, Bredin et Associés, il est nommé en juin 1981, ministre de la Justice en 1981.
Par ailleurs, Professeur de droit agrégé des Université depuis 1966, il a enseigné à Dijon, Besançon, Amiens et à la Sorbonne. Il est Professeur émérite depuis 1994.
En juin 1972, Robert Badinter, face à l’échafaud où est posée la guillotine, assiste à l’exécution de son client Roger Bontems, qui, avec Claude Buffet, avait été condamné à la peine capitale, alors qu’il avait plaidé l’absence de preuve contre Roger Bontemps dans la mort des deux otages de la prison de Clairvaux. En 1973, il témoigne de cette expérience dans son premier livre, L’Exécution. Et se bat contre la peine capitale, souvent avec succès, dans de nombreux procès
Lors de la campagne électorale de 1981, François Mitterrand promet l’abolition de la peine de mort et, après sa victoire électorale, nomme Robert Badinter, ministre de la Justice. Le 30 septembre 1981, Robert Badinter, obtient le vote définitif devant le parlement du texte de loi sur l’abolition de la peine de mort.
Robert Badinter préside le Conseil constitutionnel de 1986 à 2005. Il est élu au Sénat en 1995 où il siège jusqu’en 2011.
Co-fondateur de l’Association Masaryk, il préside l’association de 1991 à 2021.